OASIS

Groupe d’élèves des cpge , MPS1_ solidarité

 Kénitra : Lycée Abdelmalek Essaadi , cpge, MPSI 1

Le scandale du PV de conseil de classe

Un élève victime de vengeance

  Le bizutage auquel les élèves de la 2ème année ont voulu procéder au début de l'année scolaire 2010-2011 s'est mal terminé, et il aurait bien pu tourner en tragédie. En effet, de nombreux élèves qui intègrent les cpge arrivent de petites villes où cette pratique est  méconnue. De plus, ils sont stressés car, du coup,  ils se retrouvent loin de leur entourage familial. S'y ajoutent des problèmes liés à l'hébergement, à la nourriture et à la nature des études réputées pour leur rythme effréné.  C'est justement là que doit se manifester l'apport pédagogique - et CITOYEN - de l'administration (le proviseur, le surveillant général de l'internat et le directeur d'études), mais aussi des Enseignants. Tous sont moralement tenus de remonter le moral aux apprenants, de les motiver et les préparer psychologiquement à cette nouvelle étape de leur vie.

   MALHEUREUSEMENT, aucune initiative n'a été prise dans ce sens. Ces élèves, dont les listes ont fait l'objet d'un intense travail de saisie et de sélection (par les lycées, les délégations, les Académies régionales et les professeurs exerçant dans les cpge), sans oublier les sacrifices consentis par leurs parents et leurs honnêtes profs du secondaire, ont été abandonnés à leur triste sort. Pire encore, certains enseignants ont rendu la vie difficile à ces jeunes apprenants; ils ont ainsi commencé dés le début à les démotiver, à les déstabiliser de par leurs critiques incessantes et leurs remarques humiliantes, comme c'est le cas pour ce prof de français qui entretient de mauvaises relations avec ses élèves, allant va jusqu'à les fouiller et leur confisquer leur téléphone portable avant de leur permettre d'aller aux toilettes. En outre, il a la manie de fermer très souvent la porte de la salle de cours au nez des élèves retardataires, et ce quelles que soient les excuses qu'on lui présente. C'est dire - pour ne pas énumérer  ses nombreuses pratiques antipédagogiques et maladives - qu'il exerce sur eux une telle pression qu'ils finissent par ne plus le supporter, et en conséquence, éprouvent de l'aversion pour cette seconde langue dont ils ont - et auront - énormément besoin et dans leurs prochaines études et dans leur future carrière.

  Pour rappel, ce professeur se considère comme ayant été l'objet d'injustices commises à son égard lors de son parcours scolaire (à l'ENS de Meknès, par exemple), mais aussi la première année durant laquelle il a exercé dans les classes préparatoires. Ainsi, son stage n'ayant pas été validé, il a remué ciel et terre, a alerté le syndicat (auquel nombreux recourent pour servir leurs propres  - et mesquins - intérêts, type "mutation", "promotion") et a même voulu s'en aller une fois pour toutes, exigeant la validation de son stage. On reconnaît là le profil du type suicidaire, paranoïaque, égocentriste, égoïste, et j'en passe.

  Logiquement, un être humain, de surcroît équilibré, qui s'attache à la justice doit aussi être juste envers les autres. On ne fait pas à autrui ce que l'on n'aime pas que les autres nous fassent! Or, cet énergumène a fait preuve de rancune et d'esprit de vengeance ...Et à l'égard de qui ? De jeunes personnes qui sont encore à l'aube de la jeunesse (18-19 ans !), qui ont besoin qu'on les comprenne, qu'on les guide, qu'on les conseille. Quel mal y aurait -t-il à ce qu'un enseignant prenne cinq minutes à la fin de la séance ( ou lors des colles) pour mener un entretien franc avec un (e) apprenant(e) et lui donner des consignes , des directives , des conseils...et si jamais cet élève s'avère un cas difficile, on en informe le directeur d'études ( qui est légalement et officiellement chargé des affaires pédagogiques, administratives et financières ; cf. circulaire ministérielle n° 90 du 5 juin 2006  ) , qui est tenu dans ce cas de convoquer l'élève ou ses parents ( ou tuteurs) par tous les moyens ( lettre recommandée, téléphone, e-mail...) . Pour faire court, on dira que c'est là où se voit la noble mission d'un pédagogue...A son tour, le directeur d'études peut en informer le proviseur, tenir une réunion avec le corps enseignant...En somme, les solutions existent pourvu qu'on soit patient, intelligent et créatif , sérieux, dévoué au rôle social que l'on joue ... Mais ces gens-là, hélas, ne sont pas ainsi faits; ce sont de simples fonctionnaires qui, sachant que leur "mandat" est assuré à la fin de chaque mois, cherchent à grossir ( et non plus "arrondir") les fins de mois en faisant des cours particuliers ici et là ; ces entrepreneurs d'heures supplémentaires ( qui font grève dans le public - 23 jours cette année - mais qui travaillent dans le privé ! Belle besogne lucrative, et j'en connais des exemples à travers le Maroc : on veut s'enrichir sur le dos des élèves ; ces rapaces  se font des briques, ont plus d'un appartement ...C’est, on ne peut plus, une épidémie !

  J'ai, comme Rousseau, le cœur oppressé! Moi qui ai tant fait pour mes élèves, moi qui s'évertue toujours à les traiter comme mes enfants, mes concitoyens, je n'arrive pas à comprendre comment des enseignants, sans foi ni loi, traitent les élèves comme s'ils étaient des adversaires, voire des ennemis. Hugo n'a-t-il pas écrit que chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne? J'y crois profondément et sincèrement.

  Outre cet enseignant sans scrupules, il y a lieu de citer d'autres qui - Dieu ne leur pardonnera jamais leurs méfaits et forfaits  - ne pensent qu'à la navette (donc instables et non disponibles pour les apprenants , ni d'ailleurs pour les heures de colles dont les élèves scolairement défavorisés ne profitent plus ! voilà ce qui explique les mauvaises notes en maths et en physique ) et aux cours supplémentaires, ce sida qui nous est venu d'Egypte et qui ronge l'enseignement marocain comme la rouille ronge le fer !

   Nous savons tous que l'enseignement marocain se trouve dans une impasse dangereuse, que la fraude et la tricherie sont fort répandues chez les élèves et que ceux d'entre eux qui débarquent dans les cpge ont beaucoup de lacunes. Surprendre un élève en train de tricher ne doit nullement surprendre ! Cela étant dit, on ne doit pas rester les bras ballants. Bien au contraire, chaque enseignant conscient de sa mission ; et digne de ce qualificatif, peut contribuer à épauler ces futurs cadres du pays: un tel a triché, eh bien je l'ai à l'œil et j'emploie tous les bons moyens - à l'exception de la violence verbale ou tout autre procédé dégradant - pour le convaincre de ne plus frauder; un tel autre est à mes yeux " faible", eh bien, je ne lui dis jamais qu'il est "nul" ou qu'il "a du sable dans la tête" ( n'est-ce pas monsieur Molière des cpge d'Essaadi ?) . Au contraire, je lui viens en aide à chaque fois que l'occasion se présente , et lorsque je lui rends sa copie, elle est accompagnée de remarques constructives et...de "bon courage", "encore des efforts"; lorsque je l'ai en colles, je veille à ce qu'il suive une méthode de travail, à ce qu'il travaille davantage quitte à sortir, moi le "prof agrégé qui n'a personne d'égal", à 18h 30 au lieu de 18 H...Le bien-être de cet élève fait mon bonheur...Et dix ans plus tard, lorsque je l'apostropherai sur la grande avenue de Casablanca ou une ruelle de Fès, je ressentirai une grande joie...Car ce bonheur après lequel nous courons est en vérité un assemblage de petites joies éprouvées lorsque nous agissons positivement à l'égard de nos semblables. Je ne rêve pas, j'ai les pieds sur terre; j'y crois, je le dis et  je le fais...je suis en cela Gide qui écrit : « Mon bonheur est celui d'augmenter celui des autres ».

 

   Je voudrais maintenant oublier momentanément ces profs (« ces océans de savoir qui ne sert à rien , cette « science sans conscience ») pour évoquer un peu quelques-uns des administratifs, dont certains sont des ratés de la classe venus se réfugier dans les bureaux-geôles en attendant que l'heure de la retraite sonne,  et d'autres qui n'ont même pas le bac...Lorsqu'on est proviseur, censeur, directeur d'études ou surveillant général, on ne doit jamais se considérer comme un officier dans un commissariat ou une caserne.   On est dans un établissement scolaire ! la tâche est rude: on doit savoir écouter les élèves, les guider, les convaincre (et ne jamais les forcer à changer: on ne force jamais une personne à changer; c'est à elle de le faire !)...Là, je m'adresse très précisément à ce "surveillant général" du lycée Abdelmalek Essaadi, ou plutôt je voudrais évoquer son comportement (car je ne connais même pas la gueule de cet individu) : vous n'avez pas le droit d'entrer dans les chambres ou dortoirs des filles ! Vous n'avez aucun droit de harceler, sexuellement ou moralement, les élèves résidant à l'internat ! Ces filles ont eu raison de protester; malheureusement, elles ne sont pas allées loin, soit par ignorance, soit de peur de tomber sous le couperet de la rancune et de la vengeance qu'on cultive bien dans cette pouponnière.

  Et puisque vous savez que les élèves de la 2ème année prennent plaisir au bizutage, ayez toujours présent à l'esprit qu'il se peut qu'une fille ou qu'un garçon soit cardiaque, diabétique, etc. Organisez alors une réunion avec les élèves dans le foyer de l'internat et expliquez à tout le monde qu'ils doivent épargner tous ceux qui n'admettent pas cette cérémonie initiatique .Wa kafa Allahou al-mouminina chara al qital!

  Mais vous n'avez pas le niveau requis pour agir ainsi. Vous, vous êtes le type qui joue au flic à l'internat, et parfois, au chasseur : chasseur de fautes et de nymphes.

  Un soir, vous n'êtes pas là. On ne sait pas où vous êtes, mais on peut deviner. De plus, où sont ceux qui sont censés veiller sur l'ordre? Où sont les maîtres d'internat? Car qui sait, avec des adolescents internes, tout peut arriver....et voilà ce qui est arrivé: on arrive pour "bizuter" un élève (le n° 19 de la MPSI1); il ne veut pas de cela; une bagarre éclate...ça dégénère, mais l'administration " pédagogique" n'est pas là (et le pire serait arrivé: un coup de lame, de couteau, une chaise sur la tête...ça arrive grande-gueule !)...Les voisins de l'internat appellent la police ( normal: tapage nocturne); la police arrive ( normal: elle applique la loi) et emmène tout le monde au commissariat...Un PV est alors dressé et il est établi que l'élève en question (contre lequel vous avez - ô comme c'est lâche - mené une véritable guerre psychologique durant toute l'année, sans que je le sache, sinon je vous aurais montré ce que vous n'avez jamais vu de votre vie) ...il est donc établi par la police que l'élève a été victime d'une agression au sein de l'internat du lycée ...Or, vous et les autres qui veulent toujours que ça aille "à merveille" ( «koulou chaiy aala ma youram"), vous avez fait porter le chapeau à ce jeune homme , vous avez monté les profs contre lui, vous l'avez traité comme s'il était un délinquant ; pire encore, vous avez crée en lui le sentiment de culpabilité en lui disant ceci :" vous nous avez menés au commissariat , ce que personne n'a jamais fait auparavant !".

  D'abord, monsieur, le commissariat est un établissement national comme les autres. Ensuite, la responsabilité incombe à la direction de l'établissement; et c'est là un des motifs qui me donne le droit de vous poursuivre , vous et vos acolytes, devant tous les tribunaux : pour avoir traumatisé un jeune homme innocent, pour l'avoir harcelé toute l'année , pour avoir juré de ne pas l'admettre en deuxième année, pour avoir propagé de fausses informations sur lui, pour l'avoir désorienté à tel point qu'il s'est fait remarqué par certains profs bornés...qui sont restés muets comme des carpes le jour du conseil et vous - toi et ce déséquilibré "prof" de français - ont écoutés béatement et  n'ont pas défendu les notes attribuées à l'élève en question ( quelle contradiction!) , qui ont été "indulgents " avec les unes et vindicatifs , portés à la vengeance avec mon neveu, tombant bas, trop bas même! D'ailleurs, les règlements ministériels ne vous permettent nullement de donner votre avis,  ni de décider du passage des élèves. Car que faisait alors le "chef d'établissement" ? De plus, comment interpréter le mutisme des profs ?

  Je voudrais vous rappeler, je dois vous rappeler que ce jeune homme que vous avez maltraité (sans parler de l'autre que vous avez frappé en plein visage avec un trousseau de clefs)  est issu d'une famille honorable; il a reçu une bonne éducation et a été élevé avec de l'argent gagné à la sueur du front. Son père , à qui vous n'avez jamais pris la peine d'écrire ou de téléphoner ( ni d'ailleurs ce fameux « chef d'établissement » qui s'occupe d'autres oignons)   pour le tenir informé de ses prétendus mauvais comportements - est un homme instruit , médecin de son état, qui jouit d'une très bonne réputation dans sa ville d'origine et  rend service aux démunis et aux associations ...son grand-père a été dans la résistance et dans la police , a servi son pays et son roi ( ...) ; moi, son oncle, j'ai participé à son éducation et l'ai accompagné comme j'accompagne mes élèves et les soutiens tout au long de l'année au point où je ne me suis pas rendu compte de ce qui se tramait ... Vous ne pouvez imaginer ce que je ressens , moi qui aurait pu intervenir efficacement pour rendre la situation normale si ...si ...si l'on m'avait tenu au courant, et si le directeur d'études que j'ai contacté plusieurs fois ...savait communiquer !

   A mes yeux, la plupart d'entre vous ne méritent pas la fonction qu'ils exercent, et le salaire que l'Etat leur verse va à vau-l'eau.  

  Aujourd'hui, ce jeune homme  qui mérite de passer en seconde année (cf. le PV de conseil de classe que j'ai pu avoir et qui est maintenant publié pour que tout le monde se rende compte de vos incohérences) et que vous avez traumatisé et blessé par vos comportements criminels, je suis là pour le défendre, à côté de son père et de toute la famille. Mais en le défendant, je compte aussi rendre justice à ceux que vous avez lésés de par le passé, de même que ceux qui viendront étudier dans cet établissement, désormais sous haute surveillance. C'est une grande injustice que de laisser sévir la loi de la jungle. La "hogra" doit cesser par tous les moyens. Ne misez plus sur l'ignorance, car les gens ne sont pas tous des ignorants; il y en a même qui peuvent vous trainer devant tous les tribunaux et toutes les instances nationales au point de vous faire regretter d'être venu au monde. Point d'exagération. Car celui qui méprise les gens, mérite qu'on le méprise à son tour.

 



13/07/2011
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